FAQ

En cas d’alerte sur un site industriel, le déclenchement de la sirène d’alerte peut être couplé à une notification sur votre téléphone mobile (dispositif FR-Alert). L’alerte peut également être relayée par des panneaux à messages variables sur les routes principales, aux arrêts de transports urbains ou bien sur les panneaux digitaux des municipalités ; par des haut-parleurs fixes ou mobiles, ou bien via une application mobile spécifique ou encore dans certains cas. Renseignez-vous auprès de votre mairie ou des industriels à proximité !

FR-Alert est le nouveau dispositif d’alerte et d’information des populations, déclenché lors d’un accident industriel majeur, d’une catastrophe naturelle, d’un attentat… Il permet de prévenir en temps réel toute personne détentrice d’un téléphone portable de sa présence dans une zone de danger afin de l’informer des comportements à adopter pour se protéger. En cas d’accident, vous recevrez une notification accompagnée d’un signal sonore spécifique, même si votre téléphone portable est en mode silencieux.

En cas d’accident grave sur un réacteur nucléaire en activité, il est possible que de l’iode radioactif soit rejeté dans l’air. Dans ce cas, la prise de comprimés d’iode vise à protéger la glande thyroïde en la saturant avec de l’iode stable et en évitant ainsi la fixation de l’iode radioactif présent dans l’air.
Vous ne devez prendre vos comprimés d’iode que si vous en recevez la consigne de la part des autorités. En effet, si vous anticipez trop cette prise, l’action de l’iode sera moins efficace et votre thyroïde pourrait malgré tout fixer de l’iode radioactif.
Le prise d’iode stable reste efficace pendant environ 24h après l’ingestion

La consigne de mise à l’abri doit être appliquée jusqu’à ce que la sirène de fin d’alerte soit diffusée ou que vous soyez éventuellement informé par la radio de la levée de l’alerte.
Il est difficile de prévoir combien de temps peut durer l’alerte : les accidents graves restent des évènements extrêmement rares et chaque situation peut présenter des spécificités particulières.
Cela peut généralement durer entre une et plusieurs heures. Pendant ce temps, essayez d’occuper les enfants par des jeux calmes et patientez jusqu’à la fin de l’alerte.

La sirène d’alerte est la même que pour un accident industriel : il s’agit d’un son modulé, montant puis descendant composé de trois cycles d’1 minute et 41 secondes chacun, séparés par un intervalle silencieux de 5 secondes. Ainsi, en cas d’alerte vous ne pourrez pas savoir si l’accident en cours concerne des matières radioactives ou non. Quoi qu’il en soit, cette sirène vous prévient d’un danger immédiat et vous devrez donc appliquer les bons réflexes, à savoir en priorité, vous mettre à l’abri dans le bâtiment le plus proche et vous isoler de l’extérieur. Les informations diffusées par la radio vous permettront d’en savoir plus sur la nature de l’accident et dispenseront, le cas échéant, des consignes complémentaires.
Si vous résidez à moins de deux kilomètres d’une centrale nucléaire en activité, vous serez de surcroît prévenu par le système d’appel téléphonique de masse déployé par EDF. Ce dispositif de la zone dites « réflexes » doit être prochainement étendu à cinq kilomètres. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter cette page officielle :
https://www.gouvernement.fr/risques/accident-nucleaire

Pour chaque établissement classé SEVESO seuil haut, ou pour un regroupement d’établissements proches, les services de l’État ont établi un PPRT qui prescrit un ensemble de mesures […] selon leur proximité du risque. Ces plans ont fait l’objet d’analyses très précises des aléas et des enjeux en présence. Ils ont été adoptés par les préfets en concertation avec l’ensemble des acteurs locaux, à l’issue d’une enquête publique. Les mesures qu’ils prescrivent se composent de règlements, associés à des cartographies, qui s’imposent aux documents d’urbanisme existants.

Vingt ans après la promulgation de la loi Risques (30 juillet 2003), les 58 PPRT prévus dans la région Auvergne-Rhône-Alpes ont été approuvés par arrêté préfectoral.

L’un d’entre eux, autour de la société ADG à Saint-Genis-Laval (Rhône) a été annulé définitivement par décision de justice. L’État va prescrire d’ici quelques mois la réalisation d’un nouveau PPRT sur cette zone afin de formaliser et finaliser les mesures de mise en sécurité des riverains (renforcement des logements).

Différents types de mesures sur le bâti existant sont prévus dans les PPRT :

  • des mesures supplémentaires pour réduire à la source le risque des installations à l’origine du risque ;
  • des mesures foncières : mesures d’expropriation, ouverture au droit au délaissement pour les bâtiments situés dans les zones les plus exposées ou mesures alternatives au délaissement pour les activités ;
  • des travaux de renforcement du bâti dans les locaux d’habitation dans des zones à risque moyen à faible ;
  • l’information des activités (ERP, entreprises…) sur les risques industriels auxquels elles sont exposées.

Ces mesures sont co-financées par les exploitants à l’origine du risque, l’État, les collectivités locales et jusqu’à 10 % par les propriétaires (pour les travaux).

Parallèlement à ces mesures, les PPRT réglementent également l’urbanisation future. Ce règlement s’impose aux documents d’urbanisme.

En fonction du niveau d’aléas et d’exposition, les mesures vont de l’interdiction totale de construire tout nouveau projet à la possibilité de construire de nouveaux projets sous réserve d’appliquer des prescriptions adaptées aux risques.

En Auvergne-Rhône-Alpes, 49 PPRT ont été adoptés et 3 autres sont en cours d’adoption. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site internet dédié aux PPRT dans la région.

Au même titre que les enseignants, le personnel qui encadre les activités périscolaires est formé pour faire face à ce type de situation. Ces personnels se chargeront de mettre en sécurité vos enfants en appliquant le plan particulier de mise en sûreté de l’établissement scolaire où ils se trouvent ou bien, si l’activité a lieu à l’extérieur de l’établissement, en les mettant à l’abri dans le bâtiment le plus proche.

Vous pouvez l’écouter ici

La sirène d’alerte est testée le premier mercredi de chaque mois à 12h.

La brochure que vous avez reçue (et que vous pouvez retrouver dans la rubrique ressources de ce site internet) vous permet de repérer, grâce à la carte et au tableau, les établissements à risque impactant votre commune ou votre quartier. Vous pouvez ensuite consulter les fiches de ces établissements où sont indiqués les différents types de risques qu’ils sont susceptibles de générer. L’ensemble de ces informations est également disponible sur ce site internet.

Historiquement, la plupart des grandes usines se sont implantées à l’écart des zones urbanisées. Peu à peu, la croissance des grandes agglomérations, comme Lyon ou Grenoble, s’est traduite par le développement et l’urbanisation de nouvelles zones en périphérie des villes, ce qui a amené un nombre croissant de personnes et d’activités à s’installer notamment à proximité des sites industriels à risques. La très grave explosion survenue à l’usine AZF de Toulouse en 2001 a marqué un tournant à cet égard, révélant la nécessité de réduire l’exposition des populations aux risques technologiques, notamment en limitant voire en interdisant les développements urbains à proximité des sites à risques.

Listez les affaires qui vous seront indispensables pour plusieurs jours : médicaments (et ordonnances), papiers d’identité, copie des documents essentiels, argent, double des clés (maison et voiture), habits de rechange, essentiel d’hygiène, jeux divers, etc. Prévoyez nourriture et boissons pour 24h, notamment de quoi nourrir les jeunes enfants. Répétez les étapes à suivre : couper le gaz, l’électricité, l’eau, fermer les fenêtres et les volets, fermer les portes à clé. Si le préfet diffuse une consigne en ce sens, vous pourrez évacuer par vos propres moyens, c’est-à-dire quitter votre ville avec votre véhicule. Dans ce cas, il peut être utile de repérer à l’avance différents itinéraires possibles pour rejoindre les différentes sorties de votre ville.

La dernière campagne de distribution préventive d’iode a eu lieu en 2016. Les comprimés restent valables sept ans ; au-delà de cette durée, ils doivent être renouvelés. Si vous résidez à l’intérieur du PPI d’une des quatre centrales nucléaires en activité de la région ou du réacteur de l’Institut de recherche Laue Langevin (Grenoble) mais que vous ne disposez pas de ces comprimés à votre domicile, vous devez vous adresser à votre pharmacie.

En cas d’accident majeur, vous devrez vous protéger en appliquant les bons réflexes dès que l’alerte sera donnée ; c’est-à-dire : vous mettre à l’abri dans le bâtiment le plus proche, écouter la radio pour vous tenir informé d’éventuelles consignes complémentaires, ne pas aller chercher vos enfants à l’école et éviter de téléphoner.

Vous devrez attendre que les autorités vous autorisent à retourner chez vous. Cette consigne sera diffusée dès lors que les conditions de sécurité nécessaires seront réunies.

Un plan de gestion de crise est d’autant plus utile lorsqu’il a fait l’objet d’exercices d’application. Les établissements SEVESO ont l’obligation de réaliser des exercices annuels de leur POI (Plan d’opération interne).

Des exercices PPI peuvent également être conduits au cas par cas. Ils nécessitent l’implication et la coordination de nombreux acteurs (préfecture, mairie, services de secours, etc.) Le plus souvent ces exercices sont réalisés sur table, c’est-à-dire avec une cellule de crise fictive. Cela permet toutefois à l’ensemble des acteurs concernés de travailler ensemble et de s’identifier. Plus rarement, des mises en situation réelle impliquant notamment les sirènes d’alerte et la mise à l’abri des populations peuvent être conduites. Elles nécessitent cependant davantage de moyens et une information en amont des populations pour s’assurer qu’elles y participeront.

Vous devez éviter de fumer, mais aussi de générer toute flamme ou étincelle. Il est également important de faire preuve de patience et d’occuper les enfants par des jeux calmes. Si vous ressentez une gêne, placez un linge humide contre votre visage et respirez à travers.

En cas d’accident grave, il est possible que certains réseaux de communications soient détruits ou qu’ils ne fonctionnent pas temporairement car trop d’usagers essaient de les utiliser en même temps, ce qui peut provoquer leur saturation. C’est pour cette raison que pour s’informer de l’évolution de la situation, la radio reste le moyen de communication le plus fiable, celui qui restera en principe disponible même dans les cas les plus graves.

Des bulletins réguliers seront diffusés sur France Info, France Inter et France Bleu.

Lorsque vous serez à l’abri, il est important que vous écoutiez la radio pour en savoir plus sur l’accident et son évolution, notamment la nature exacte du risque et le cas échéant être informé si des consignes ou recommandations supplémentaires sont données par les préfets.

Quand un accident survient, de nombreuses personnes peuvent avoir le mauvais réflexe de téléphoner pour prendre des nouvelles de proches ou bien pour solliciter des informations sur la situation auprès des autorités locales. Il convient absolument d’éviter cela. Si un grand nombre de personnes agissent de la même manière, les réseaux téléphoniques seront rapidement saturés et rendus inutilisables alors même que les autorités ont besoin de pouvoir utiliser les lignes téléphoniques pour coordonner les secours ou pour éventuellement vous contacter par des systèmes d’appel en masse pour diffuser des consignes spécifiques. Sauf dans les cas d’urgence vitale, ne téléphonez pas.

Aussi, si vous êtes en ligne au moment de l’alerte, abrégez la conversation et raccrochez si l’appel ne vient pas des autorités. Évitez également de communiquer par SMS. Si les réseaux internet fonctionnent, privilégiez les messageries en ligne.

Selon la situation de votre commune, vous pouvez être concerné par d’autres risques majeurs qui ne sont pas traités par la présente campagne, comme les risques naturels ou encore les ruptures de digue et de barrages. En cas d’accident sur une digue ou un barrage, la sirène d’alerte est une corne de brume et une consigne d’évacuation peut être donnée.

Pendant votre mise à l’abri, vous devez effectivement vous tenir informé par la radio, notamment dans le cas où des consignes d’évacuation seraient diffusées. Selon la situation, il est possible que le préfet ordonne l’évacuation des zones les plus proches de l’établissement où a eu lieu l’accident. Cette possibilité concerne également les accidents industriels et pas uniquement les accidents nucléaires.

Vous résidez peut-être dans un secteur de votre commune très éloigné de la sirène d’alerte. Interrogez votre mairie sur l’existence éventuelle d’un autre moyen d’alerte sur votre commune ou sur votre quartier.

Vous vivez peut-être sans le savoir à proximité d’un site à risques. Outre les usines classées SEVESO, vous pouvez être concerné par un laboratoire manipulant des micro-organismes hautement pathogènes ou bien par une infrastructure où transitent des matières dangereuses.

Il est également possible que vous soyez concerné par le PPI d’une usine située loin de chez vous. En effet, plusieurs établissements participant à cette campagne ont un PPI dont le rayon atteint ou dépasse les 10 kilomètres. Dans ce cas vous pouvez être notamment concerné par un risque lié à des fumées toxiques ou des fuites de gaz toxiques et devez bien connaître les bons réflexes, notamment la consigne de mise à l’abri.

Référez-vous à la brochure que vous avez reçue pour repérer sur la carte et le tableau le ou les établissements à risque qui concernent votre commune. En lisant les fiches de ces établissements, vous connaîtrez la nature des risques qu’ils génèrent. Le cas échéant demandez des explications à votre mairie.

Non. Dans un premier temps, si la sirène d’alerte retentit, vous ne pourrez pas savoir si l’accident en cours implique ou non un rejet de matières radioactives. Vous devrez appliquer les quatre bons réflexes, c’est-à-dire en premier lieu, vous mettre à l’abri dans un bâtiment, écouter la radio (ou consulter les sites internet officiels de la préfecture et de votre mairie) pour connaître la nature du danger ; évitez également de téléphoner et n’allez pas chercher vos enfants à l’école. C’est seulement ainsi que vous saurez s’il existe un risque lié à la radioactivité. Quoi qu’il en soit, attendez que le préfet en donne la consigne pour prendre vos comprimés d’iode.

Les entreprises situées dans les zones à risques ont reçu la brochure d’information dans leur boîte aux lettres comme l’ensemble des riverains concernés. Chaque chef d’entreprise/d’établissement est responsable de la sécurité de ses salariés. Il lui revient donc d’organiser au sein de son établissement la diffusion de cette information sur les risques industriels majeurs et de faire connaître à ses salariés les signaux d’alerte et les bons réflexes à adopter en cas d’accident.

Il pourra pour ce faire s’appuyer sur la brochure reçue ainsi que sur ce site internet. Il pourra en outre prendre contact avec l’entreprise ou les entreprises voisine(s ) à l’origine des risques.

Renseignez-vous auprès de votre commune, elle pourra vous indiquer s’il existe d’autres moyens d’alerte adaptés à votre handicap.

Vous êtes concerné par la distribution d’iode uniquement si vous résidez ou travaillez dans un rayon de 20 kilomètres autour d’une centrale nucléaire en activité ou dans un rayon de 500 mètres autour du réacteur de l’Institut de recherche Laue Langevin à Grenoble (38). En Auvergne-Rhône-Alpes, il existe quatre centrales nucléaires en activité : Bugey (01), Saint-Alban / Saint-Maurice (38), Cruas-Meysse (07) et Tricastin (26).

Il existe toutefois d’autres installations présentant un risque lié à la radioactivité dans la région, notamment Orano à Pierrelatte (26) ou Framatome à Romans-sur-Isère (26), ainsi que des infrastructures de transport de matières dangereuses : la gare de triage ferroviaire de Sibelin (69) et l’aire autoroutière de Saint-Michel-de-Maurienne (73). Si vous résidez ou travaillez dans le périmètre de ces installations, vous n’êtes pas concerné par la distribution préventive de comprimés d’iode, ni par les consignes relatives à la prise d’iode.

Cette centrale nucléaire n’est plus en activité et est en cours de démantèlement. L’étude de danger de ce site ne prévoit aucun scénario d’accident qui provoquerait un rejet de matériaux radioactifs à l’extérieur du site. Pour cette raison, il n’y a plus de risque lié à la radioactivité pour les riverains de ce site spécifique.

La sirène peut effectivement être déclenchée pour ce type d’accident si les autorités considèrent que l’accident nécessite la mise à l’abri des populations les plus proches. Vous devrez alors appliquer les bons réflexes, c’est-à-dire en priorité vous mettre à l’abri et écouter la radio pour être informé de la nature exacte du risque ; éviter de téléphoner et ne pas aller chercher vos enfants à l’école.

Le PPRT n’est pas un support d’information mais un outil de maîtrise de l’urbanisation visant à limiter l’exposition au risque des personnes habitant ou travaillant à proximité d’un site à risques. Pour cela, il agit sur les règles d’urbanisation autour des sites.

La réglementation prévoit que les études de dangers (et donc les PPI qui en découlent) doivent être actualisés a minima tous les cinq ans par les exploitants. Ils doivent également être remis à jour dès lors que les activités présentes sur le site à risques sont amenées à évoluer. Si le PPI est modifié ou que la nature des risques en présence a changé, une nouvelle information des populations sur les risques en présence et leurs conséquences possibles doit être conduite par l’exploitant du site sans attendre l’échéance quinquennale. Ce site internet a également vocation à être mis à jour dès lors que des PPI seront amenés à évoluer.

La brochure que vous avez reçue dans le cadre de cette campagne d’information porte spécifiquement sur les risques industriels majeurs. Elle permet aux industriels de votre secteur de répondre à leur obligation réglementaire de vous informer une fois tous les cinq ans sur la nature des risques que génèrent leurs installations, sur les moyens d’alerte en cas d’accident et sur les consignes de sécurité que vous devrez appliquer dans ce cas.
Le DICRIM (document d’information communal sur les risques majeurs) relève également des actions d’information préventive sur les risques. Il doit être réalisé et diffusé par votre mairie et fournit une information générale sur l’ensemble des risques (naturels et technologiques) pouvant impacter votre commune ainsi que sur les consignes à appliquer en cas d’alerte.
Concernant la thématique des risques industriels, il est logique de retrouver des informations communes dans ces deux documents.

Pour rappel, les propriétaires d’habitations concernées par des travaux prescrits dans le cadre du PPRT sont dans l’obligation de réaliser ces travaux. Ces travaux sont éligibles à un dispositif de financement prévu par la loi, permettant de financer jusqu’à 90% du coût des travaux, y compris le coût des diagnostics préalables.

Ce dispositif comprend, d’une part un crédit d’impôt de 40% des dépenses éligibles, et d’autre part une participation des exploitants industriels à l’origine du risque et des collectivités territoriales percevant la CET (Contribution Economique Territoriale). Cette participation s’élève à 50% du montant des travaux prescrits et est répartie à part égale entre les collectivités et les industriels

Sur certains territoires, des accords locaux entre les différents acteurs impliqués au niveau de chaque PPRT peuvent permettre de financer jusqu’à 100 % des travaux prescrits.

Oui. L’information des citoyens sur les risques auxquels ils sont exposés et sur les mesures de sauvegarde associées constitue un droit fondamental garanti par la loi (code de l’environnement). Lorsqu’une personne ou un ménage s’installe dans un nouveau logement, le dispositif d’information acquéreur locataire lui garantit l’accès à ces informations, dont la délivrance est du ressort des propriétaires bailleurs (location) ou des notaires (acquisition).

La plupart des établissements à risques disposent d’une sirène d’alerte qui peut être entendue à proximité du site industriel. Si ce n’est pas le cas, la sirène de la commune permettra de diffuser l’alerte. Le préfet peut décider de relayer l’alerte sur un périmètre plus étendu en activant d’autres sirènes dans les communes aux alentours quand la gravité de l’accident le justifie. Si vous résidez à plusieurs kilomètres d’un site à risque dont le PPI est très étendu, il est possible que vous n’entendiez pas la sirène de cet établissement ou de sa commune d’implantation. Dans ce cas, renseignez-vous auprès de votre mairie et/ou du site industriel sur les moyens d’alerte qui seront mis en œuvre en cas d’accident sur ce site.

Si vous le pouvez, privilégiez quoi qu’il en soit la radio pour vous tenir informé.
Si vous recevez encore vos chaînes de télévision, France 3 diffusera également des bulletins d’information.
Par ailleurs, les sites internet de la préfecture et de votre mairie ainsi que leurs comptes facebook et twitter associés constituent des canaux officiels susceptibles de diffuser des informations fiables sur la nature exacte des risques et sur l’évolution de la situation.

Ces usines ne participent pas à la campagne d’information. La raison la plus probable est que leurs installations ne suscitent pas de risques pour les populations et l’environnement au-delà de l’enceinte de leur site ; elles ne sont donc pas soumises à l’obligation d’informer les riverains. De telles usines sont néanmoins soumises à la réglementation portant sur les installations classées et font l’objet d’inspections régulières.

En outre, certaines installations à risques comme les barrages n’entrent pas dans le champ de cette campagne d’information des populations.

Vous devez être conscient que la cause la plus fréquente de blessure grave des riverains en d’accident industriel provient des bris de verre. En effet, en cas d’explosion majeure sur un site industriel les vitres peuvent être soufflées sur un large périmètre autour du site.

Si une faible explosion est intervenue ou qu’un incendie est en cours dans une usine, une autre explosion plus puissante peut survenir ensuite. Ne restez donc en aucun cas près d’une fenêtre quand l’alerte a été donnée, n’essayer pas de regarder ou filmer l’accident en cours depuis le bâtiment ou vous vous trouvez et, si possible, restez dans une pièce sans fenêtres.

En cas d’accident majeur, il est important de ne pas rester à l’extérieur, car vous pourriez être exposé à des projections de débris (en cas d’explosion notamment), respirer des produits toxiques ou radioactifs qui se dispersent dans l’air ambiant (gaz, nuage ou fumée toxiques) ou encore vous pourriez être exposé à un effet thermique (onde de chaleur intense provoquée par un incendie, une explosion ou une réaction chimique).

Avant toute chose, en cas d’alerte, vous devez vous mettre vous-même à l’abri et y rester. En sortant à l’extérieur vous vous mettez en danger. Si vous utilisez un véhicule, vous risquez d’encombrer les routes et de gêner la circulation des véhicules de secours. Enfin, sachez que les personnels des écoles sont spécifiquement formés pour mettre en sécurité vos enfants. Chaque établissement situé dans une zone à risques dispose en effet d’un plan particulier de mise en sûreté qui décrit précisément l’organisation à mettre en place par l’école pour organiser la mise en sécurité des enfants et des personnels en cas d’alerte. Ces plans font l’objet d’un exercice organisé annuellement, généralement au premier trimestre de l’année scolaire. Renseignez-vous auprès des chefs d’établissements.

Lors d’un accident industriel, il est possible qu’il y ait une fuite de gaz et que ces gaz soient inflammables.
En allumant une flamme ou une cigarette, vous pourriez provoquer une explosion du nuage de gaz et être gravement blessé.
Même si vous restez à l’abri dans un bâtiment, gardez à l’esprit que les gaz émis dans l’air extérieur pourront tout de même entrer en faible quantité. Il est en effet impossible de garantir une étanchéité parfaite à l’air extérieur même si vous avez soigneusement obstrué les ouvertures.

Une fois à l’intérieur d’un bâtiment, il est important de fermer les ouvertures, et si possible de couper le chauffage, la ventilation, la climatisation afin d’éviter que l’air extérieur potentiellement pollué par des substances toxiques ne rentre dans le bâtiment et que vous le respiriez.

A l’inverse des PPI, les périmètres des PPRT sont déterminés en tenant compte de la probabilité d’apparition des phénomènes dangereux et peuvent exclure certains phénomènes extrêmement peu probables, dans les cas où les industriels ont pris des dispositions pour éviter qu’ils ne se produisent. Les PPRT concernent donc les populations les plus proches et les plus exposées aux risques industriels. Leurs périmètres sont donc généralement moins étendus que ceux des PPI, ce qui explique que de nombreuses communes recevront l’information préventive sur les risques industriels dans le cadre de la présente campagne sans pour autant être concernées par un PPRT.

Pour chaque site concerné par un PPI, le périmètre de ce plan est établi sur la base du scénario d’accident dont les distances d’effets sur les populations seraient les plus grandes. L’ensemble des scénarios d’accidents et les effets à l’extérieur du site sont étudiés dans l’étude de dangers du site.

Pour identifier le scénario d’accident dont les distances d’effet seront les plus grandes,

on se place dans le cas de figure le plus défavorable possible, c’est-à-dire qu’on ne tient compte ni de la probabilité de survenance du phénomène dangereux, ni des mesures de sécurité (organisationnelles ou techniques) qui ont été mises en place pour l’éviter. En fonction des caractéristiques des sites et les dangers en présence, l’étendue de ces périmètres peut atteindre plusieurs kilomètres.

La priorité est que les personnes se mettent à l’abri rapidement dans un bâtiment. Vous pouvez mettre vos animaux domestiques à l’abri si cela ne vous prend que quelques secondes. Gardez en tête que tant que vous serez à l’extérieur d’un bâtiment vous vous exposez à des risques potentiellement très importants.

Une évacuation sera en principe prise en charge par les pouvoirs publics qui mettront en place les moyens nécessaires pour la réaliser. Le préfet peut cependant diffuser la consigne d’évacuer par ses propres moyens. La consigne d’évacuation précisera le lieu de mise à l’abri où vous devrez vous rendre s’il vous est demandé de quitter la ville avec votre véhicule. Si vous ne disposez pas de moyen de locomotion un lieu de rassemblement vous sera indiqué où vous serez pris en charge.

Restez à l’écoute d’éventuelles consignes complémentaires de France Info, France Inter et France Bleu.

Il s’agit d’une situation où les autorités diffusent un signal d’alerte pour avertir les populations d’un risque imminent ou déjà en cours, susceptible de porter atteinte à l’intégrité physique des personnes et aux biens, nécessitant d’adopter un comportement réflexe de sauvegarde. Ainsi, dès que la sirène d’alerte retentit, il convient d’appliquer les bons réflexes : se mettre à l’abri dans le bâtiment le plus proche, écouter la radio pour connaître l’évolution de la situation, éviter de téléphoner et ne pas aller chercher ses enfants à l’école.

Le Plan particulier d’intervention est un plan d’urgence, propre à un ou plusieurs sites industriels, qui prévoit l’ensemble des mesures de protection des populations à mettre en œuvre lorsqu’un accident sur un site industriel a des répercussions à l’extérieur de celui-ci. Si un tel accident survient, le PPI est déclenché par le préfet et l’alerte est donnée aux populations (déclenchement des sirènes). Le PPI définit l’organisation des secours, les méthodes d’intervention en cas d’urgence et les mesures prévues pour la protection de la population, ainsi que le périmètre dans lequel elles s’appliquent.

Pour chaque site, le périmètre du plan particulier d’intervention (PPI) est établi sur la base des conclusions de l’étude de dangers. Cette étude conduite par l’industriel doit recenser l’ensemble des sources de dangers présentes sur le site à risques, décrire et analyser l’ensemble des scénarios d’accidents envisageables, leur cinétique de développement, leur probabilité d’occurrence ainsi que leurs conséquences sur les personnes et l’environnement.

Créés par la loi « Risques » du 30 juillet 2003, les plans de prévention des risques technologiques (PPRT) constituent des outils préventifs visant à limiter l’exposition de la population au risque, notamment par des mesures de maîtrise de l’urbanisation ou encore par des prescriptions de renforcement des logements et des restrictions d’usage pour les bâtiments les plus exposés.

Un établissement SEVESO est un site industriel qui présente des risques majeurs en raison de la typologie et/ou des quantités de produits dangereux qui s’y trouvent. Ce classement se détermine sur la base d’une nomenclature prévue par la réglementation qui fixe, pour différents types de produits dangereux, les seuils (volumes, quantités, concentrations, etc.) à partir desquels l’établissement sera classé ou non SEVESO. Il existe de surcroît une distinction entre les établissements classés SEVESO seuil haut et SEVESO seuil bas, les seuils haut sont soumis à des exigences plus sévères (voir ci-dessous), les seuils bas doivent rédiger une Politique de Prévention des Accidents Majeurs PPAM et prévenir les établissements voisins des risques présents.

Pour identifier, maîtriser et réduire les risques suscités par leurs installations, les établissements SEVESO seuil haut doivent réaliser et mettre à jour périodiquement leurs études de dangers, qui après analyse par les services de l’État, peuvent donner lieu à la prescription de mesures de sécurité complémentaires. L’application effective de ces mesures est ensuite contrôlée régulièrement par les inspecteurs des installations classées. Les sites SEVESO seuil haut et seuil bas ont l’obligation d’établir un Plan d’opération Interne (POI) afin d’assurer la gestion d’un accident qui surviendrait dans l’enceinte du site. Ce plan doit faire l’objet d’exercices réguliers. Ils sont également soumis à des mesures de maîtrise de l’urbanisation (PPRT pour les sites existants et servitudes pour les sites nouveaux) et à une obligation d’information des populations au moins tous les 5 ans.

En cas d’alerte sur un site industriel, le déclenchement de la sirène d’alerte peut être couplé à un appel téléphonique en masse. Il s’agit de dispositifs informatisés qui permettent, sur commande d’un élu ou d’un responsable de site industriel, de prévenir directement sur leur téléphone l’ensemble des habitants d’une zone à risques. Ces systèmes peuvent gérer plusieurs milliers voire dizaine de milliers d’appel en quelques minutes. Ils nécessitent cependant de constituer et maintenir à jour une base de données des numéros d’appel des habitants du territoire concerné. Plusieurs communes ont mis en place de tels dispositifs en Auvergne-Rhône-Alpes, partant du constat que leur sirène d’alerte était difficilement audible sur certaines zones de leur territoire.
Renseignez-vous sur les dispositifs existants près de chez vous auprès de votre mairie ou éventuellement auprès des industriels à proximité. Vérifiez notamment qu’ils disposent de données à jour vous concernant (numéros d’appels).

L’Autorité de sûreté nucléaire est une autorité administrative indépendante qui assure, au nom de l’État, le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection afin de protéger les travailleurs, le public, les patients ainsi que l’environnement des risques liés aux activités nucléaires. L’ASN contribue également à l’information des citoyens sur les risques liés aux activités nucléaires sur le territoire français.

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