FAQ

Seveso est le nom d’une localité italienne où, le 10 juillet 1976, un accident dans une usine chimique provoqua un rejet important de dioxine (substance extrêmement toxique ayant des conséquences à long terme sur la santé humaine). Bien que n’ayant pas causé de victimes humaines directes, cet accident a marqué les esprits, car il a durablement contaminé plus de 300 ha de terres, provoqué l’évacuation de centaines d’habitants et nécessité l’abattage de dizaines de milliers d’animaux. En outre, plusieurs jours ont été nécessaires après l’accident pour identifier la nature exacte des produits rejetés dans l’environnement, retardant d’autant la décision d’évacuation et de mise à l’abri des populations. Consécutivement à cet accident, la commission européenne a travaillé à l’adoption d’une première directive relative à la prévention des risques technologiques majeurs et aux établissements industriels soumis à ces directives. Le nom de la commune de Seveso est resté associé à cette directive adoptée en 1982, puis aux suivantes : SEVESO 2 adoptée en 1996 et SEVESO 3 adoptée en 2012.

En cas d’alerte, vous ne serez pas en sécurité en restant à l’intérieur de votre véhicule. A moins d’être à proximité immédiate de votre domicile, ne tentez pas de finir votre trajet. Garez-vous dès que possible, en évitant d’encombrer les voies de circulation et de manière à ne pas gêner les véhicules de secours. Sortez de votre véhicule et mettez-vous à l’abri dans le bâtiment le plus proche.

Allez rapidement vous réfugier dans le bâtiment le plus proche ou dans le premier abri que vous trouvez.

Le périmètre est variable et dépend des installations comme pour les autres installations à risques. Il est actuellement fixé à 10 kilomètres pour les Centrales nucléaires de production d’électricité (CNPE). Une extension à 20 kilomètres a été décidée par le ministère de l’Intérieur en octobre 2016 et sera prochainement mise en application. Une campagne nationale d’information spécifique au risque nucléaire interviendra en 2019 afin de diffuser l’ensemble des consignes de sécurité et mener une distribution de comprimés d’iode aux populations. De nombreuses communes située entre 10 et 20 kilomètres de distance des réacteurs seront ainsi pour la première fois informées des risques nucléaires auxquels elles peuvent être exposées.

Afin d’être préparé au mieux à faire face à une situation d’alerte, il peut être judicieux d’identifier à l’avance la pièce la mieux adaptée pour une éventuelle situation de confinement, a fortiori si vous vivez très près d’un site à risques. Afin de garantir une atmosphère confortable et respirable pendant la durée du confinement, il est recommandé de disposer d’une surface au sol de l’ordre d’1,5 m² par personne (soit au moins 6 m² pour une famille de quatre personnes) et d’un volume de 3,6 m³ par personne (cela correspond à une hauteur de plafond normale de 2m40 ou plus). Ensuite, la pièce retenue devra si possible être « abritée » du site industriel. C’est-à-dire que si l’établissement à risque se trouve au nord de votre logement, choisissez une pièce donnant au sud, et si possible n’ayant pas de façade sur la partie nord du bâtiment. Si la pièce dispose de fenêtres, veillez à ce qu’elles soient étanches à l’air extérieur. Si vous habitez une maison individuelle, privilégiez en outre une pièce au rez-de-chaussée plutôt qu’en étage.

Chaque commune concernée par un risque naturel identifié par un plan de prévention des risques naturels ou/et par le plan particulier d’intervention (PPI) d’un établissement à risques industriels majeurs doit établir un DICRIM (document d’information communal sur les risques majeurs) pour informer sa population de l’existence et de la consistance des risques et des mesures de sauvegarde associées.

Ces communes doivent également établir un plan communal de sauvegarde (PCS). Ce plan, établi sous l’autorité du maire, organise la mise en sécurité des populations en fonction de la situation de risque qui survient. Il doit faire l’objet d’exercices réguliers.

Le DICRIM doit être diffusé à toute la population, tandis que le PCS peut être consulté sur demande auprès de la mairie.

Dans le cadre de leur étude de dangers, les exploitants des sites à risques doivent proposer un ensemble de mesures techniques ou organisationnelles visant à réduire le risque à la source et/ou à limiter les conséquences des accidents quand ils n’ont pu être évités. Ces mesures peuvent être de plusieurs ordres :

  • mesures de réduction du potentiel de dangers : en remplaçant une substance dangereuse par une autre qui l’est moins, en diminuant les quantités ou les concentrations des produits stockés sur place, en choisissant un procédé moins dangereux ou faisant intervenir moins de produits dangereux, etc.
  • mesures de réduction de la probabilité de survenance des événements accidentels : ces mesures interviennent lorsque la réduction du potentiel de danger n’est techniquement plus possible. Il peut s’agir de systèmes de sécurité instrumentés qui s’activent dès lors qu’une situation anormale est détectée (mise en sécurité automatique ou confinement suite à une détection de gaz…). Ces mesures peuvent également consister à modifier des installations afin d’en garantir l’intégrité vis-à-vis d’événements extérieurs (foudre, séisme, grêle, vents violents, effets dominos…)
  • mesures visant une application rigoureuse de la politique de prévention des accidents majeurs et du système de gestion de la sécurité, permettant d’impliquer les salariés et les entreprises extérieures : procédures, formation du personnel, exercices, etc.
  • mesures de réduction de l’intensité des phénomènes dangereux : il s’agit de mesures visant à réduire les conséquences de l’accident et la propagation de ses effets une fois qu’il a eu lieu (par exemple en mettant en place des rideaux d’eau pour abattre un nuage toxique).

Sauf si vous avez été spécialement informé par un appel téléphonique, vous ne saurez pas, a priori, que l’accident en cours implique des matériaux radioactifs. Vous devrez donc appliquer les bons réflexes, c’est-à-dire en premier lieu vous mettre à l’abri dans le bâtiment le plus proche et vous isoler de l’extérieur. Écoutez ensuite la radio pour en savoir davantage sur l’accident en cours et éventuellement recevoir des consignes supplémentaires. S’il est confirmé que l’accident est de nature nucléaire, restez vigilants à la diffusion éventuelle d’une consigne concernant la prise d’iode.

Il existe différents cas de figure selon la nature exacte de la catastrophe naturelle. Chaque situation appelle en effet une réponse spécifique. Vous pouvez retrouver les consignes adaptées sur ce site internet. https://www.gouvernement.fr/risques/risques-naturels

Dans le contexte des accidents industriels, on recense principalement quatre types de phénomènes dangereux.

L’effet toxique provient d’une ou plusieurs substances chimiques toxiques qui peuvent être rejetées dans l’air sous forme de nuage à la suite d’un accident industriel. Avec le vent, ce nuage toxique peut se déplacer et avoir un impact sur les personnes s’il pénètre dans l’espace où elles se trouvent. Selon la toxicité du produit, sa concentration et la durée d’exposition, le produit peut être irritant (peau et voies respiratoires), nocif voire mortel.

L’effet thermique correspond au dégagement de chaleur intense provoqué par un incendie, une explosion ou une réaction chimique. Il est dit continu lorsqu’il dure plus de deux minutes (il s’agit alors généralement d’un incendie) ou transitoire s’il dure moins de deux minutes (boule de feu, feux de nuage). Les conséquences possibles sont des coups de chaleur, des brûlures aux 1er, 2ème ou 3ème degré. Sous l’effet de la chaleur, des vitres peuvent éclater, exposant des personnes réfugiées dans un bâtiment à des flux de chaleur.

L’effet de surpression correspond au souffle d’une explosion provoquée par un explosif, une réaction chimique violente, la combustion d’un gaz, la décompression brutale d’un gaz sous pression ou encore l’inflammation d’un nuage de poussières. Les conséquences sont essentiellement liées à des effets indirects provenant de projections de débris de fenêtres et de vitres. Au plus près de l’explosion, des lésions internes (poumons, tympans…) peuvent également survenir.

L’effet radiologique correspond à la dispersion de matières radioactives dans l’air, l’eau ou le sol. Les conséquences dépendent de la radio-toxicité des substances, de la durée d’exposition et de la dose reçue. Une irradiation importante augmente le risque de développement de cancers.

Les PPRT peuvent recommander ou prescrire des travaux de renforcement des bâtiments, notamment des logements individuels s’ils sont très exposés aux différents types de risques (toxique, surpression, thermique). Il peut s’agir de renforcer les toits et charpentes, de remplacer les ouvertures par des équipements plus robustes ou/et étanches à l’air extérieur, d’installer un bouton d’arrêt des ventilations, de renforcer l’étanchéité des gaines électriques, d’apposer des films de protection des vitres ou encore de réaliser une pièce étanche de confinement. Ces mesures sont exposées dans les parties réglementaires du PPRT adopté par le préfet. Renseignez-vous auprès de votre mairie pour vérifier si vous êtes concerné et connaître les prescriptions ou recommandations exactes sur votre quartier et votre logement.

Dès lors que la consigne est donnée, toutes les personnes se trouvant dans la zone définie et communiquée par le préfet doivent prendre leurs comprimés d’iode. Cette consigne est particulièrement importante pour les fœtus (femmes enceintes), les enfants et les jeunes car leur thyroïde est plus sensible.

S’ils sont à l’école, ils sont sous la responsabilité des enseignants, qui sont formés et connaissent les bons réflexes. Dans tous les cas, les enfants doivent appliquer la consigne de base : se mettre à l’abri dans le bâtiment le plus proche, qu’ils soient seuls ou avec les personnes qui partagent leur espace au même moment.

Si la sirène d’alerte n’est pas déclenchée, cela signifie en principe que l’accident en cours ne présente pas de risque pour les populations à l’extérieur du site. Toutefois, par prudence, évitez de rester à l’extérieur et mettez-vous à l’abri dans un bâtiment et essayer d’obtenir des informations sur la situation en écoutant la radio ou en consultant les sites internet officiels de la préfecture ou de votre mairie.

Les établissements recevant du public situés en zone à risque doivent apposer de manière visible l’affichette rappelant les consignes de sécurité à appliquer en cas d’alerte. Ces établissements ont été recensés par les communes qui devront leur faire parvenir les affichettes nécessaires.

En zone urbaine, privilégiez les commerces pour vous mettre à l’abri. En zone rurale ou exclusivement résidentielle, présentez-vous à la première habitation que vous voyez. Pensez aussi aux bâtiments publics ou accueillant du public : gymnase, salle des fêtes, poste de police, maison médicale…

Attendez bien d’en avoir reçu la consigne pour en consommer, une prise trop précoce diminuerait l’efficacité du traitement. On rappelle que ces comprimés d’iode visent à saturer la glande thyroïde en iode stable pour éviter que l’iode radioactif émis dans l’atmosphère lors d’un accident sur un site nucléaire ne s’y fixe.

Les comprimés peuvent être dissous dans une boisson. La posologie est la suivante :

  • Adulte, femme enceinte, enfant de plus de 12 ans : 2 comprimés de 65 mg
  • Enfant de 3 à 12 ans : 1 comprimé de 65 mg
  • Enfant de 1 mois à 3 ans : 1 demi comprimé de 65 mg
  • Bébé de moins de 1 mois : 1 quart de comprimé de 65 mg

En janvier 1966, à la raffinerie de Feyzin au sud de Lyon, deux sphères de stockage de propane explosent. 18 personnes sont mortellement blessées (dont 17 sur le site et un automobiliste circulant sur l’A7). Le souffle des explosions endommage de nombreux bâtiments notamment sur la commune de Feyzin et 84 personnes sont blessées, notamment par des éclats de verre.

En juin 1987, un réservoir d’hydrocarbures explose au port Edouard Herriot de Lyon, une boule de feu de 200 mètres de diamètre s’élève jusqu’à 100 mètres au-dessus du sol. Deux personnes sont tuées, une quinzaine blessées.

En avril 1992, une puissante explosion suivie d’un incendie spectaculaire se produisent dans une usine de fabrication d’eau oxygénée à Jarrie au sud de Grenoble. Cet accident provoque un mort et deux blessés graves et des dégâts matériels considérables sur le site mais le PPI n’a pas été déclenché, car l’accident ne présentait pas de danger à l’extérieur du site pour la population riveraine.

L’accident majeur de référence en France reste l’explosion de l’usine d’engrais AZF à Toulouse en septembre 2001. Un stockage de plusieurs dizaines de tonnes de nitrate d’ammonium détone, suscitant une explosion d’une violence phénoménale qui provoque 31 morts dont 9 en dehors du site, 2500 blessés dont 300 resteront hospitalisés une semaine, les 80 ha de l’usine sont totalement dévastés, 26000 logements sont endommagés dans un rayon de plus de trois kilomètres, dont 11500 gravement. Environ un millier de familles doit être relogé. Les dégâts matériels ont été estimés par les assureurs à environ 2 milliards d’euros.

A la suite de cet accident, de nombreuses évolutions législatives et réglementaires sont intervenues, notamment la loi « Risques » adoptée à l’été 2003 qui prévoit l’établissement de plans de prévention des risques technologiques, visant à réduire l’exposition des populations aux abords des sites industriels classés SEVESO.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter la base de données officielle des retours d’expérience d’accidents technologiques en France : www.aria.developpement-durable.gouv.fr

Cette liste est proposée à titre indicatif. Chacun est libre de la compléter ou l’adapter.
Des bouteilles d’eau (prévoir au moins 2 litres par personne), de la nourriture (barres énergétiques, fruits secs, conserves…), du gros scotch pour colmater les ouvertures, une trousse médicale de premiers soins, des linges (serviettes), les médicaments si des traitements sont en cours, une radio et des piles, une lampe-torche, un essentiel d’hygiène, un double des clés de la maison, un couteau de poche multifonctions, un ouvre-boîte, des jeux divers notamment pour occuper les enfants, les téléphones portables avec chargeurs et éventuellement des copies des papiers d’identité.

Vous ne trouvez pas de réponse à votre question, contactez-nous :