FAQ

Le Plan particulier d’intervention est un plan d’urgence, propre à un ou plusieurs sites industriels, qui prévoit l’ensemble des mesures de protection des populations à mettre en œuvre lorsqu’un accident sur un site industriel a des répercussions à l’extérieur de celui-ci. Si un tel accident survient, le PPI est déclenché par le préfet et l’alerte est donnée aux populations (déclenchement des sirènes). Le PPI définit l’organisation des secours, les méthodes d’intervention en cas d’urgence et les mesures prévues pour la protection de la population, ainsi que le périmètre dans lequel elles s’appliquent.

Pour chaque site, le périmètre du plan particulier d’intervention (PPI) est établi sur la base des conclusions de l’étude de dangers. Cette étude conduite par l’industriel doit recenser l’ensemble des sources de dangers présentes sur le site à risques, décrire et analyser l’ensemble des scénarios d’accidents envisageables, leur cinétique de développement, leur probabilité d’occurrence ainsi que leurs conséquences sur les personnes et l’environnement.

Pour chaque site concerné par un PPI, le périmètre de ce plan est établi sur la base du scénario d’accident dont les distances d’effets sur les populations seraient les plus grandes. L’ensemble des scénarios d’accidents et les effets à l’extérieur du site sont étudiés dans l’étude de dangers du site.

Pour identifier le scénario d’accident dont les distances d’effet seront les plus grandes,

on se place dans le cas de figure le plus défavorable possible, c’est-à-dire qu’on ne tient compte ni de la probabilité de survenance du phénomène dangereux, ni des mesures de sécurité (organisationnelles ou techniques) qui ont été mises en place pour l’éviter. En fonction des caractéristiques des sites et les dangers en présence, l’étendue de ces périmètres peut atteindre plusieurs kilomètres.

La réglementation prévoit que les études de dangers (et donc les PPI qui en découlent) doivent être actualisés a minima tous les cinq ans par les exploitants. Ils doivent également être remis à jour dès lors que les activités présentes sur le site à risques sont amenées à évoluer. Si le PPI est modifié ou que la nature des risques en présence a changé, une nouvelle information des populations sur les risques en présence et leurs conséquences possibles doit être conduite par l’exploitant du site sans attendre l’échéance quinquennale. Ce site internet a également vocation à être mis à jour dès lors que des PPI seront amenés à évoluer.

Historiquement, la plupart des grandes usines se sont implantées à l’écart des zones urbanisées. Peu à peu, la croissance des grandes agglomérations, comme Lyon ou Grenoble, s’est traduite par le développement et l’urbanisation de nouvelles zones en périphérie des villes, ce qui a amené un nombre croissant de personnes et d’activités à s’installer notamment à proximité des sites industriels à risques. La très grave explosion survenue à l’usine AZF de Toulouse en 2001 a marqué un tournant à cet égard, révélant la nécessité de réduire l’exposition des populations aux risques technologiques, notamment en limitant voire en interdisant les développements urbains à proximité des sites à risques.

Dans le contexte des accidents industriels, on recense principalement quatre types de phénomènes dangereux.

L’effet toxique provient d’une ou plusieurs substances chimiques toxiques qui peuvent être rejetées dans l’air sous forme de nuage à la suite d’un accident industriel. Avec le vent, ce nuage toxique peut se déplacer et avoir un impact sur les personnes s’il pénètre dans l’espace où elles se trouvent. Selon la toxicité du produit, sa concentration et la durée d’exposition, le produit peut être irritant (peau et voies respiratoires), nocif voire mortel.

L’effet thermique correspond au dégagement de chaleur intense provoqué par un incendie, une explosion ou une réaction chimique. Il est dit continu lorsqu’il dure plus de deux minutes (il s’agit alors généralement d’un incendie) ou transitoire s’il dure moins de deux minutes (boule de feu, feux de nuage). Les conséquences possibles sont des coups de chaleur, des brûlures aux 1er, 2ème ou 3ème degré. Sous l’effet de la chaleur, des vitres peuvent éclater, exposant des personnes réfugiées dans un bâtiment à des flux de chaleur.

L’effet de surpression correspond au souffle d’une explosion provoquée par un explosif, une réaction chimique violente, la combustion d’un gaz, la décompression brutale d’un gaz sous pression ou encore l’inflammation d’un nuage de poussières. Les conséquences sont essentiellement liées à des effets indirects provenant de projections de débris de fenêtres et de vitres. Au plus près de l’explosion, des lésions internes (poumons, tympans…) peuvent également survenir.

L’effet radiologique correspond à la dispersion de matières radioactives dans l’air, l’eau ou le sol. Les conséquences dépendent de la radio-toxicité des substances, de la durée d’exposition et de la dose reçue. Une irradiation importante augmente le risque de développement de cancers.

La brochure que vous avez reçue (et que vous pouvez retrouver dans la rubrique ressources de ce site internet) vous permet de repérer, grâce à la carte et au tableau, les établissements à risque impactant votre commune ou votre quartier. Vous pouvez ensuite consulter les fiches de ces établissements où sont indiqués les différents types de risques qu’ils sont susceptibles de générer. L’ensemble de ces informations est également disponible sur ce site internet.

En cas d’accident majeur, vous devrez vous protéger en appliquant les bons réflexes dès que l’alerte sera donnée ; c’est-à-dire : vous mettre à l’abri dans le bâtiment le plus proche, écouter la radio pour vous tenir informé d’éventuelles consignes complémentaires, ne pas aller chercher vos enfants à l’école et éviter de téléphoner.

Oui. L’information des citoyens sur les risques auxquels ils sont exposés et sur les mesures de sauvegarde associées constitue un droit fondamental garanti par la loi (code de l’environnement). Lorsqu’une personne ou un ménage s’installe dans un nouveau logement, le dispositif d’information acquéreur locataire lui garantit l’accès à ces informations, dont la délivrance est du ressort des propriétaires bailleurs (location) ou des notaires (acquisition).

Vous vivez peut-être sans le savoir à proximité d’un site à risques. Outre les usines classées SEVESO, vous pouvez être concerné par un laboratoire manipulant des micro-organismes hautement pathogènes ou bien par une infrastructure où transitent des matières dangereuses.

Il est également possible que vous soyez concerné par le PPI d’une usine située loin de chez vous. En effet, plusieurs établissements participant à cette campagne ont un PPI dont le rayon atteint ou dépasse les 10 kilomètres. Dans ce cas vous pouvez être notamment concerné par un risque lié à des fumées toxiques ou des fuites de gaz toxiques et devez bien connaître les bons réflexes, notamment la consigne de mise à l’abri.

Référez-vous à la brochure que vous avez reçue pour repérer sur la carte et le tableau le ou les établissements à risque qui concernent votre commune. En lisant les fiches de ces établissements, vous connaîtrez la nature des risques qu’ils génèrent. Le cas échéant demandez des explications à votre mairie.

Les entreprises situées dans les zones à risques ont reçu la brochure d’information dans leur boîte aux lettres comme l’ensemble des riverains concernés. Chaque chef d’entreprise/d’établissement est responsable de la sécurité de ses salariés. Il lui revient donc d’organiser au sein de son établissement la diffusion de cette information sur les risques industriels majeurs et de faire connaître à ses salariés les signaux d’alerte et les bons réflexes à adopter en cas d’accident.

Il pourra pour ce faire s’appuyer sur la brochure reçue ainsi que sur ce site internet. Il pourra en outre prendre contact avec l’entreprise ou les entreprises voisine(s ) à l’origine des risques.

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