FAQ

La sirène d’alerte est la même que pour un accident industriel : il s’agit d’un son modulé, montant puis descendant composé de trois cycles d’1 minute et 41 secondes chacun, séparés par un intervalle silencieux de 5 secondes. Ainsi, en cas d’alerte vous ne pourrez pas savoir si l’accident en cours concerne des matières radioactives ou non. Quoi qu’il en soit, cette sirène vous prévient d’un danger immédiat et vous devrez donc appliquer les bons réflexes, à savoir en priorité, vous mettre à l’abri dans le bâtiment le plus proche et vous isoler de l’extérieur. Les informations diffusées par la radio vous permettront d’en savoir plus sur la nature de l’accident et dispenseront, le cas échéant, des consignes complémentaires.
Si vous résidez à moins de deux kilomètres d’une centrale nucléaire en activité, vous serez de surcroît prévenu par le système d’appel téléphonique de masse déployé par EDF. Ce dispositif de la zone dites « réflexes » doit être prochainement étendu à cinq kilomètres. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter cette page officielle :
https://www.gouvernement.fr/risques/accident-nucleaire

Le périmètre est variable et dépend des installations comme pour les autres installations à risques. Il est actuellement fixé à 10 kilomètres pour les Centrales nucléaires de production d’électricité (CNPE). Une extension à 20 kilomètres a été décidée par le ministère de l’Intérieur en octobre 2016 et sera prochainement mise en application. Une campagne nationale d’information spécifique au risque nucléaire interviendra en 2019 afin de diffuser l’ensemble des consignes de sécurité et mener une distribution de comprimés d’iode aux populations. De nombreuses communes située entre 10 et 20 kilomètres de distance des réacteurs seront ainsi pour la première fois informées des risques nucléaires auxquels elles peuvent être exposées.

Sauf si vous avez été spécialement informé par un appel téléphonique, vous ne saurez pas, a priori, que l’accident en cours implique des matériaux radioactifs. Vous devrez donc appliquer les bons réflexes, c’est-à-dire en premier lieu vous mettre à l’abri dans le bâtiment le plus proche et vous isoler de l’extérieur. Écoutez ensuite la radio pour en savoir davantage sur l’accident en cours et éventuellement recevoir des consignes supplémentaires. S’il est confirmé que l’accident est de nature nucléaire, restez vigilants à la diffusion éventuelle d’une consigne concernant la prise d’iode.

En cas d’accident grave sur un réacteur nucléaire en activité, il est possible que de l’iode radioactif soit rejeté dans l’air. Dans ce cas, la prise de comprimés d’iode vise à protéger la glande thyroïde en la saturant avec de l’iode stable et en évitant ainsi la fixation de l’iode radioactif présent dans l’air.
Vous ne devez prendre vos comprimés d’iode que si vous en recevez la consigne de la part des autorités. En effet, si vous anticipez trop cette prise, l’action de l’iode sera moins efficace et votre thyroïde pourrait malgré tout fixer de l’iode radioactif.
Le prise d’iode stable reste efficace pendant environ 24h après l’ingestion

Dès lors que la consigne est donnée, toutes les personnes se trouvant dans la zone définie et communiquée par le préfet doivent prendre leurs comprimés d’iode. Cette consigne est particulièrement importante pour les fœtus (femmes enceintes), les enfants et les jeunes car leur thyroïde est plus sensible.

Attendez bien d’en avoir reçu la consigne pour en consommer, une prise trop précoce diminuerait l’efficacité du traitement. On rappelle que ces comprimés d’iode visent à saturer la glande thyroïde en iode stable pour éviter que l’iode radioactif émis dans l’atmosphère lors d’un accident sur un site nucléaire ne s’y fixe.

Les comprimés peuvent être dissous dans une boisson. La posologie est la suivante :

  • Adulte, femme enceinte, enfant de plus de 12 ans : 2 comprimés de 65 mg
  • Enfant de 3 à 12 ans : 1 comprimé de 65 mg
  • Enfant de 1 mois à 3 ans : 1 demi comprimé de 65 mg
  • Bébé de moins de 1 mois : 1 quart de comprimé de 65 mg

La dernière campagne de distribution préventive d’iode a eu lieu en 2016. Les comprimés restent valables sept ans ; au-delà de cette durée, ils doivent être renouvelés. Si vous résidez à l’intérieur du PPI d’une des quatre centrales nucléaires en activité de la région ou du réacteur de l’Institut de recherche Laue Langevin (Grenoble) mais que vous ne disposez pas de ces comprimés à votre domicile, vous devez vous adresser à votre pharmacie.

Vous êtes concerné par la distribution d’iode uniquement si vous résidez ou travaillez dans un rayon de 20 kilomètres autour d’une centrale nucléaire en activité ou dans un rayon de 500 mètres autour du réacteur de l’Institut de recherche Laue Langevin à Grenoble (38). En Auvergne-Rhône-Alpes, il existe quatre centrales nucléaires en activité : Bugey (01), Saint-Alban / Saint-Maurice (38), Cruas-Meysse (07) et Tricastin (26).

Il existe toutefois d’autres installations présentant un risque lié à la radioactivité dans la région, notamment Orano à Pierrelatte (26) ou Framatome à Romans-sur-Isère (26), ainsi que des infrastructures de transport de matières dangereuses : la gare de triage ferroviaire de Sibelin (69) et l’aire autoroutière de Saint-Michel-de-Maurienne (73). Si vous résidez ou travaillez dans le périmètre de ces installations, vous n’êtes pas concerné par la distribution préventive de comprimés d’iode, ni par les consignes relatives à la prise d’iode.

Cette centrale nucléaire n’est plus en activité et est en cours de démantèlement. L’étude de danger de ce site ne prévoit aucun scénario d’accident qui provoquerait un rejet de matériaux radioactifs à l’extérieur du site. Pour cette raison, il n’y a plus de risque lié à la radioactivité pour les riverains de ce site spécifique.

L’Autorité de sûreté nucléaire est une autorité administrative indépendante qui assure, au nom de l’État, le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection afin de protéger les travailleurs, le public, les patients ainsi que l’environnement des risques liés aux activités nucléaires. L’ASN contribue également à l’information des citoyens sur les risques liés aux activités nucléaires sur le territoire français.

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